AUBRAC... Le nom sonne comme celui d’un oasis perdu au milieu de ces terres de magie. L’hiver, la brume recouvre les façades fantomatiques du village.  Et l’été, c’est la chaleur qui somme de s’y arrêter. Pourtant, à tout moment, ici, on pourrait s’attendre à voir apparaître les fées. Les paysages de l’Aubrac sont de cette beauté dont on peut dire qu’elle coupe littéralement le souffle. Plateau montagneux ouvert aux vents, horizons subjuguants dont les couleurs changent du tout au tout au fil des saisons, la région est de celles où la nature trouve sa plus grande pureté. Semée là, dans ce décor aussi hostile que fascinant, aussi brut que magnétique, à mi-parcours du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, «l’Annexe d'Aubrac» est une halte miraculeuse. Grande bâtisse carrée, comme pour imposer le dessin de l’homme, face à cette nature abrupte, «l’Annexe» vous ouvre ses portes.

Y entrer, c’est arrêter le temps.

Virginie et Daarwin, globe-trotteurs et créatifs polymorphes, ont, dès leur rencontre, tissé un lien étroit avec l’endroit.
Dans cette annexe de «l’Hotel d’Aubrac», en amoureux ou avec leurs jeunes enfants, ils sont venus ici, des années durant, se couper de tout, se ressourcer et jouir de ce monde à part. A l’époque, c’est Catherine Painvin, la créatrice de «Tartine et Chocolat»  alors propriétaire de la bâtisse et fondatrice du «Comptoir d'Aubrac», qui leur fait découvrir ses chambres d'hôtes. Tombée en arrêt devant la beauté du cadre, lui rappelant ses nombreux voyages et les steppes de Mongolie, elle achète cette demeure avec la belle idée de faire venir d'authentiques Mongols pour la (re)mettre en scène. L’endroit devient un repère de curieux de tout bord où chacun s’offre une parenthèse au cœur d’un sublime nulle part. Et quand Catherine Painvin décide de partir une fois encore vers de nouvelles aventures, c’est un relai évident, créé au fil du temps, qui s’impose avec Daarwin et Virginie. Désormais propriétaires de «l’Annexe d'Aubrac», le couple décide de repenser cette maison d'hôte en déplaçant les sources d’inspiration esthétiques vers les plateaux envoutants de l'Aubrac, mais aussi la mystérieuse Transylvanie, le faste d'une Russie Éternelle ou la blancheur des cimes enneigées. Les salons, les pièces à vivre et les cinq chambres se déclinent selon des univers différents dont chaque espace répond à des aspirations et une sensibilité propres.

Que l'on vienne ici pour se ressourcer, méditer, écrire ou composer, on y trouvera sans doute le décor idéal. Le lieu se prête aussi volontiers à des privatisations festives, à toutes heureuses célébrations ou pour des séminaires professionnels.

Johanne Rigoulot